La génétique est un levier économique

850 000 litres de lait bio vendus produits par 130 vaches Holstein, telle est la production du Gaec du Monvallon à Champsac, dans le sud de la Haute-Vienne. Esther Maris et Martin Jansen considèrent la génétique de leur troupeau comme un réel levier économique. Les objectifs de sélection ont évolués dans le temps et continuent d’évoluer pour coller au mieux aux exigences du mode de production.

	Martin Jansen et Elie, salarié de l’exploitation

Lors de leur installation, il y a 15 ans, le troupeau était très impacté par des forts comptages cellulaires. Grace à une grosse sélection sur les lignées de vaches et aussi des taureaux utilisés, les comptages cellulaires depuis 2010 sont toujours en dessous 150 000. Le passage en bio a eu lieu en 2015/2016.

Les objectifs de sélection aujourd’hui sont l’état corporel, les taux TP et TB, la béta caséine A2/A2, taille neutre ou négative si possible, la vitesse de traite et des taureaux sans corne si possible.

Les taureaux utilisés depuis quelques années ont été GUARINI, PICANTO, RANSOM, ZORRO P, BORN P, BONAPART, EPITOM, MISSION P et ADLON P. Cette année CHACCO, NEMO red et STAGE PP seront utilisés.

Cette année, un essai sera fait sur 50% du troupeau de ne faire vêler certaines vaches que tous les 2 ans. « En effet, la période autour du vêlage est toujours le moment où il y a le plus de problèmes". Alors que certaines vaches sont en pleine production, les faire vêler tous les ans n’est, selon  "pas toujours économiquement judicieux. Dans notre système de production tant que la vache fait au moins 20 litres de lait par jour elle reste économiquement rentable. De plus le prix des veaux BBB est actuellement trop bas pour y voir un quelconque gain. »

Esther et Martin sont toujours dans la réflexion et la remise en question dans un but économique et de confort de vie.